• Dans cet univers dominé par les idoles tartes et les boysbands, il existe des groupes réels qui marquent une époque, laissent une empreinte indélébile dans l'histoire de la musique japonaise. Alice est l'un de ces groupes mythiques, que tous les Japonais connaissent et dont les chansons sont parfois enseignées à l'école. Plus de 30 ans après leur séparation, leurs airs continuent d'être diffusés à la télévision et restent des références du karaoké.

    Alice, c'est un trio d'inspiration folk, comme il en existe pléthores dans le Kansaï à cette époque. Lorsque le groupe signe avec Toshiba-EMI en 1972, le succès est très relatif.

    Il faut attendre 2 ans avec la sortie de leur 5e single pour qu'Alice devienne un groupe reconnu à l'échelle nationale.

    ALICE - imaha mou daremo

    Après quelques singles moins remarqués, ils reviennent en haut des charts en 1977 avec Fuyu no inazuma.

    Le style vocal du groupe est définitivement trouvé : c'est ce chant en duo, la voix grave de Tanimura Shinji accompagnée par celle de Horiuchi Takao, ce dernier composant souvent les chansons tandis que le premier rédige les paroles. Le 3e membre du groupe est toujours en retrait, loin des caméras. Il quittera d'ailleurs la scène musicale avec la séparation du groupe.

    En 1978, c'est la consécration. Le groupe enchaine les succès et remplit le Budôkan plusieurs jours d'affilée.

    ALICE - Johnny no komoriuta.

    A partir de là, les 2 compères commencent à mener des activités en dehors du groupe.

    Horiuchi Takao sort en premier un single solo qui fait un carton, avec plus de 960 000 disques vendus. Alice n'avait jamais atteint le million de disques vendus.

    Horiuchi Takao : Kimino hitomiha ichiman boruto. (attention, refrain bien répétitif et entêtant)

    De son côté, Tanimura Shinji n'est pas en reste. Il compose pour la diva du moment, Yamaguchi Momoe, ce qui va devenir l'un de ses plus grands succès et dont le refrain est depuis le jingle de Japan Rail, audible sur les quais des Shinkansen avant le départ des trains. C'est toujours d'actualité.

    Yamaguchi Momoe : iihi tabidachi.

    Tanimura Shinji : iihi tabidachi.

    La même année, le groupe va pondre un titre qui deviendra l'équivalent japonais de "we are the champions" de Queen.

    ALICE : Champion.

    Champion permettra à ALICE d'atteindre pour la première fois la première place des charts.

    ALICE : Yumesarishi machikado.

    Si le groupe a une étiquette "folk", leurs projets solos démontrent leur envie de faire autre chose...

    Tanimura Shinji : Hiha mata noboru.

    Pour Noël 79, ALICE sort une de ses plus belles ballades : Shûshifu.

    Après avoir sorti un single solo boudé par le public, Horiuchi Takao se rattrape en tant que compositeur, en réalisant le fameux "Aizenbashi" pour Yamaguchi Momoe.

    Dans la partie suivante, j'évoquerai la séparation du groupe et les discographies respectives des deux artistes.


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  • Taiwan'okino gaika.

    Dengekitaishutsudôno uta.

    Philippines okino kessen.

    Aaa Kamikaze tokubetsu kôgekitaino uta (le chant des Kamikazes)

    Ce style de chant militaire n'a pas disparu avec la défaite du Japon. Il a été entretenu grâce aux airs de gymnastique quotidienne (radio taisô) puis a inspiré les génériques de DA ( consacrés au robots futuristes et aux aventures spatiales) ainsi que les feuilletons de sentai (comme Bioman).


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  • A partir de là, ça commence à sentir le pâté pour l'Armée Impériale, contrainte de recruter massivement des mineurs. Cela se ressent dans les thèmes des chansons.

    Tokkanno uta. (Chanson des jeunes élèves officiers)

    Shônenpeiwo okuru uta. (la chanson qui accompagne les jeunes soldats)

    Jusqu'au jour de la victoire.

    Gôchin (Coulé !)

    Umino uijin (le jeune matelot fait ses premières armes)

    Aa kurenainochiha moyuru (chant des élèves mobilisés)


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