• Comme pour les imams, les talentos japonais n'ont qu'à s'auto-proclamer talentos pour être considérés comme tels. Le talento n'a pas nécessairement de talent, ce qui est un comble. Le talento est un passe-partout ; il touche à tout et peut tout aussi bien se retrouver à chanter, animer, vanter les mérites d'un produit ou bien se rouler dans un nid de couleuvres dans une émission dégradante. Sa vie se résume à des apparitions sur scène, à la télé, à la radio. Il est prêt à faire n'importe quoi. Il attend qu'une prestation remarquée serve de tremplin à sa carrière. Parfois, cela marche, parfois le succès ne se produit qu'une fois mais dans la plupart des cas, c'est comme les Michael Jordan WannaBe aux States : beaucoup de candidats et peu d'élus. Nezumi Senpai est l'un d'entre eux. Il s'est fait connaître il y a quelques années en tant que chanteur de Mood Kayô. Peu doué pour la chanson ou la danse, il lui fallait trouver un petit truc pour se distinguer de la concurrence. C'est donc dans l'apparence qu'il décida de se démarquer. Lunettes fumées, costume ringard, cheveux crêpus... c'est le "bad boy" japonais ; pas le yakuza, mais le vilain de seconde classe, le Chinpira, celui qui baisse la tête devant les yakuzas mais frime devant la populace et roule ses R comme un mafieux.

    Avec sa voix des plus quelconques et une chanson proche du pathétique, Nezumi prend un risque, et remplit un couplet par des "popopopo po po po....". Ensuite, popopopo po popopopo popopo popo popopooooooo, popopopoooo. Cela se passe après la 3e minute. C'est complètement naze, mais cela ne va pas passer inaperçu. "Roppongi" va cartonner dans les karaokés.

    A partir de là, on va voir le talento s'essayer à d'autres styles....

    Regardez comment il danse bien.

     Autre clip mémorable :

    http://youtu.be/JQCyXu8B94s

     

    En cette période de crise, les talentos sont les freeters du monde du spectacle. Leurs rémunérations sont loin d'être à là hauteur de leur renommée. Nezumi Senpai a beau faire le pitre sur toutes les chaînes, il ne réussit pas à joindre les 2 bouts. Il se retrouve à chercher du boulot au pôle emploi.... Puis, un peu comme un intermittent du spectacle, il reprend son costume pour un  nouveau single avant de jeter l'éponge une nouvelle fois... On lui promet le succès, mais à chaque fois il annonce sa retraite du milieu...

    Voici la dernière "oeuvre" dans laquelle il apparait.... Vous constaterez que 2 paires de popopo po accaparent l'espace visuel de ce clip... On en arrive là pour garder le spectateur jusqu'au bout...

     


    2 commentaires
  • Face au tsunami de girlsbands coréens, les Japonais le prennent plutôt bien...

     

     


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  • Voilà de quoi faire désespérer les fans de Wham !

    Gô Hiromi et sa voix de caneton reprend le célèbre tube.

    Cela donne ceci :

    Et il récidive en anglais quelques années plus tard :

    Les voix nasales sont légions au japon. Comme les autres, ils ont leurs artistes, leurs tubes... Ils ont leurs titres au karaoké, mais généralement, ils ne sortent pas de leur registre, et on ne touche pas au leur. Les tubes de canards, c'est pour les voix de canards, alors Gô chantant du Wham, cela s'appelle " faire du hors piste ". Il gagnerait du temps en se tirant une balle dans le pied.

    Carton rouge.


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