• Les girlsbands n'ont pas toujours été un élément majeur de la scène jpop. Même si un premier boom avait eu lieu dans la deuxième partie des années 80, le charme était vite retombé et le public, passé à autre chose. Dans les années 90, Tokyo Performance Doll avait quelque peu relancé la mode, mais c'est du côté d'Okinawa qu'un concept plus abouti a débarqué, avec SPEED.

    SPEED est l'ancêtre des girlsbands japonais modernes, se distinguant néanmoins des concepts du Hello-Project et des AKB48 par l'absence des chorégraphies infantilisantes. SPEED ne se focalisait pas sur la niche des otakus morveux.

    Je ne vais pas revenir sur l'oeuvre de SPEED. Là aussi il y a du bon, du moins bon et du naze. Après tout, c'est du girlsband. Néanmoins, comme pour les SPICE GIRLS, le groupe a laissé quelque chose dans la mémoire. Au Japon, il rend encore nostalgique une génération entière de Japonais. En Occident, SPEED a converti de nombreux fans à la jpop. Les plus anciens sont tous passés par la case SPEED.

    La maison de disques Toys Factory avait mis fin au groupe au moment opportun : avant que les filles aient atteint l'âge adulte, faute de quoi le public mâle ne suivait plus, et avant que le groupe finisse par faire des trucs complètement débiles ou répétitifs (voir B'z, Morning Musume, Hamasaki Ayumi et bien d'autres)

    Pourtant, Avex Records, bien décidé à profiter de la gloire passée du groupe, s'est empressé de faire revivre SPEED. Il en est sorti plusieurs come-back, qui n'ont rien donné...

    1. Be my love. (2003)

    Dans la lignée de ce que faisait le groupe, on pensait avoir affaire à une chanson censée jouer le rôle d'oraison funèbre. D'ailleurs rien n'était prévu pour le groupe et chacune avait son agenda.

    Walking in the rain (fin 2003)

    Là aussi, on retrouvait le son de SPEED, mais toujours aucun album n'était prévu. Suite à la sortie du maxi-cd, chacune est partie dans son coin.

    Ashitano sora (2008)

    On sent la fatigue... C'est mou par rapport aux lives de 99'. Où est passé le punch ?? Aucun impact dans les charts...

     

    S.P.D (2009)

    On entre dans l'époque de la Kpopisation. Ici, il y a du pompage des Tohoshinki mais aussi de Daichi Miura.

    D'où la merde suivante :

     

    Himawari (2010)

    Après avoir bien fait rire les bouffeurs de kimchis, il était temps d'arrêter les frais et revenir aux basiques.

    Du SPEED prémâché, en moins croustillant... où est passé l'énergie ??

     

    Yubiwa (2010)

    Comme ça marche, on ressort une bonne soupe à l'ancienne.

    Let's heat up (2010)

    Celui-là, je l'avais complètement zappé à l'époque, alors que je suivais CDTV. Il est vraiment passé inaperçu.

    Little Dancer (2011)

    Ici, il s'agissait de commémorer les 15 ans du groupe.

    Avec tout ce qui a été pondu dans ces maxi-singles entre 2003 et maintenant, ils ont finalement réussi à sortir un album complet en 2012. Bref, plus de 9 ans pour pondre un album...

    SPEED ne sert plus qu'à faire des rappels, commémorer sa propre histoire, et enrichir les actionnaires d'Avex Records....


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  • Sur Niconico Dôga, Kyôichirô est en quelque sorte une célébrité. Ce gros patapouf espiègle y poste ses humeurs et ses reprises très personnelles.

    Je vous propose de regarder 14 minutes ininterrompues de ses pitreries.

     
    Priez pour ne jamais emménager à côté de chez lui !

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  • Ahhh… AVEX tracks, cette usine à daubes sonores a fait subir à nos oreilles d’atroces souffrances de 2000 à 2005, avec des titres de variété “dance” bien bourrins.

    A part quelques titres d’Every Little Thing repris au karaoké par des nostalgiques, il ne reste rien de cette époque et c’est tant mieux. C’est un peu comme les tubes de l’été de TF1 : tout le monde a connu, tout le monde a fredonné, mais c’est tellement ringard de nos jours, que plus personne n’assume avoir été dans ce trip.

    De toute manière, AVEX aussi a tourné la page. S’il reste une référence dans sa niche, il lorgne depuis bien longtemps sur les niches de ses concurrents : Rock visualeux et idol pop pédophilisante.

    Ici, il fait d’une pierre deux coups.

    il récupère un groupe d’idoles indies déjà connu pour ses dérives et son gout pour la provoc.

    Il y intègre des morceaux ratés (pléonasme?) de Dir en Grey et de Gackt.

    Il manquait encore quelque chose pour créer une niche unique, alors le producteur a pensé à rajouter un bout de l’album Thunderdome de 1993 trouvé dans un tiroir poussiéreux...

    Et voilà la nouvelle niche made in Avex ! De la techno hardcore des années 90, du visuel et de l’idol-pop pédophilisante !

    Voilà où en est réduit Avex.


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